Sauve qui peut
À l’hôpital, soignants et soignantes interrogent leur pratique lors d’ateliers de simulation avec des comédiens. Pour annoncer un cancer ou accompagner ses proches, l’empathie avec le patient se travaille. Mais l’idéal relationnel prôné en formation est-il applicable dans un système hospitalier de plus en plus à bout de force ? Peu à peu, la simulation devient un exutoire aux malaises qui rongent l’institution…
Parfois, même si l’on sait les scènes jouées dans le cadre d’une formation, l’émotion est telle qu’elle installe le doute, jusqu’à se demander si de vrais patients ne se sont pas immiscés dans l’exercice. C’est la preuve que le dispositif cinématographique en forme de jeu de miroirs imaginé par Alexe Poukine fonctionne.
Michaël Mélinard
L'Humanité